4 décembre 2005
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Au cours de toutes ces années d'aventures, nous avons ramené des objets en provenance des quatre coins du globe. Dans cette rubrique nous avons le plaisir de vous présenter quelques-unes de ces pièces. Objets ethnographiques, parfois insolites, nous vous proposons de les découvrir et de mener l'enquête . Pour chaque objet, deux énigmes à résoudre. De quelle région du monde provient-il? Qu'est-ce que c'est? --------ou------A quoi cela sert-il? La chasse est ouverte...Good luck folks! Yeah! Houba!Houba! Arrrrriba! Arrrrriba! Bip! Bip! C'est parti. Voici donc notre deuxième objet présenté de profil, en vue aérienne et ouvert |
Published by Vero et Eddy
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dans
A vous de jouer !-Quizz
3 décembre 2005
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Extrait de notre carnet de voyage |
...Une partie des murs est réalisée avec des pierres de la rivière soudées à l'aide de ciment. Portes et fenêtres sont garnies de moustiquaires vertes. Nous avons torrefié du café que Patrice cultive. Nous en avons bu tout en bavardant. Patrice a réalisé un rêve d'enfance: se construire une maison dans un arbre. Il nous amène au pied d'un grand pistachier. La cabane se trouve six mètres plus haut, dans l'arbre . C'est génial. On y accède grâce à trois échelles successives fixées au tronc. Un coup de vent et nous sentons la maison se mettre à tanguer. De ce point d'observation on distingue les habitations d'Atuona ainsi que la baie...C'est très agréable, mais pas rassurant. Heureusement nous y sommes montés de nuit...avec l'aide de quelques verres de vin. Nous sommes redescendus vers le village. Ce fut toute une expédition pour retrouver notre bungalow. Heureusement Jean-Marie nous éclairait la route grâce au phare de sa moto. |
Nous avons gardé encore bien d'autres souvenirs de ce voyage dans les îles...Nous y reviendrons certainement un jour. |
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2 décembre 2005
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En 1901, Gauguin quitte Tahiti pour les Îles Marquises. Il part à la recherche d’un monde plus authentique, plus proche de la nature. Il choisit l’île d’Hiva Oa, « qui fait partie du groupe d’îles le plus éloigné de tout» et s’installe dans le village d’Atuona où il passera les deux dernières années de sa vie. Il signe un contrat avec le marchand Ambroise Vollard. Il percevra une rente en échange de tableaux qu’il expédiera régulièrement en France. Cet arrangement l'oblige à produire une grande quantité de toiles. Aux tableaux de cette dernière époque, Gauguin n’attribue aucun titre, ni en français ni en tahitien. Il laissera toute liberté aux marchands et collectionneurs d’en inventer. Il meurt à Atuona le 8 mai 1903. |
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Extrait de notre carnet de voyage |
Des rencontres...des personnages...des souvenirs Nous retrouvons Jean-Louis, un Français dont nous avions fait la connaissance pendant la traversée de trois jours. Il vit ici à bord de sa goelette ancrée dans le port d'Atuona. En fait, il est venu nous voir pour s'assurer que tout se passait bien pour nous...Sympa! Il nous donne quelques tuyaux concernant les balades. Nous passons la soirée ensemble ...Jean Louis nous raconte que Brel était arrivé ici épuisé et malade...Il s'est sans doute installé à Atuona car il ne se sentait pas la force de continuer. |
Il a plu une bonne partie de la nuit...Ce matin il pleut encore. Nous sommes allés commander un repas au restaurant pour ce soir. La patronne ne cuisine que sur rendez-vous. (A l'époque, c'était le seul resto d'Atuona). Nous invitons Jean-Louis à se joindre à nous. En fin d'après-midi, nous descendons jusqu'au port pour retrouver le Français. Il nous fait visiter "Brind'île", son bateau. Jean-Louis nous présente Patrice, un autre Français qui s'est installé sur l'île. C'est un gars un peu déjanté...mais plein d'humour. Finalement nous faisons ajouter un couvert au resto et nous passons la soirée à quatre...Après un délicieux repas de poissons, Patrice insiste pour nous faire visiter sa maison et nous présenter son épouse tahitienne. Nous embarquons dans sa jeep et filons à vive allure sur la route du cimetière (à prendre au sens propre et au sens figuré également). Le seul éclairage provient des feux de la voiture. Cette bagnole est aussi impossible que le conducteur. Par trois fois nous avons failli être éjectés en roulant dans des ornières. Impossible de poser les pieds sur le plancher car à certains endroits on voit la route défiler sous le siège...et puis, il y a les branches d'arbre qui au passage fouettent le visage. Nous arrivons enfin. Patrice est un vrai héros de bande dessinée. Il a construit sa maison lui-même...et il faut reconnaître que cela se voit. Il n'y a pas deux fenêtres identiques. |
(à suivre) Eddy |
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30 novembre 2005
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Extrait de notre carnet de voyage |
Mardi 21juillet 1987 Atuona En ce jour de fête nationale (pour les Belges que nous sommes) nous prenons le petit chemin qui monte jusqu'au cimetière d'Atuona. Nous allons rendre visite à celui qui a si bien chanté la Belgique. C'est ici, sur ce petit lopin de terre qui surplombe le village que le grand Jacques a décidé de jeter l'ancre...à quelques mètres à peine d'une autre tombe, celle du peintre Gauguin. Atuona fut pour l'un tout comme pour l'autre, le dernier rivage, le dernier refuge. En fait, je me rends compte maintenant que nous avons un peu fait ce voyage pour essayer de comprendre pourquoi Brel s'est arrêté ici et pas ailleurs... |
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Nous déposons deux fleurs sur le coin de la tombe en guise de bonjour et aussi en guise d' "applaudissements" pour toutes ces chansons qui nous ont fait vibrer. Après quelques instants nous reprenons le chemin, la larme à l'oeil...C'est très émouvant d'être là. |
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(à suivre) Eddy |
29 novembre 2005
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Hé oui, ce tatouage sur le biceps droit d'un indigène a un petit parfum de déjà vu...Non? Rappelez-vous l'écriture "rongo rongo " de l'île de Pâques. Ce n'est pas pour rien que l'on pense que les habitants de l'île de Pâques seraient originaires des Marquises. Ils se seraient embarqués sur des pirogues à balanciers et se seraient installés de proche en proche dans les îles du Pacifique. Bravo à Maurice et Michèle qui ont été les premiers à identifier la Polynésie française...Mais la palme revient à Sugi qui après recherches, calculs et déductions est arrivée à identifier notre destination : Hiva Oa. |
Distance Papeete - Hiva Oa : environ 1000 kilomètres |
Extrait de notre carnet de voyage |
Hiva Oa Le point culminant se situe à 1190m...et accroche les nuages au passage. L'un des passagers avec qui nous avons partagé les trois jours de traversée, nous montre la direction d'Atuona, la deuxième agglomération par importance des Marquises. Il faut compter 40 minutes de marche jusqu'au village.Nous les parcourons chargé chacun d'un sac à dos de 20 kilos. Du débarcadère, on ne distingue guère plus qu'une habitation par-ci par-là dans le paysage d'un vert dominant. La plage noire rappelle que l'on se trouve sur une île volcanique. Grâce à la mairie nous parvenons à trouver un logement : un bungalow avec une kitchinette, salle de bain et deux chambres. Il y a trois magasins qui nous fournissent la nourriture dont nous avons besoin. Seul petit problème, la cuisine ne contient pas grand chose côté vaisselle. Il faudra cuire les spaghetti en trois fois, car il n'y a que de petites casseroles. Il n'y a pas de lever ni de coucher du soleil dans la baie d'Atuona. Tout se passe derrière les montagnes. Il fait plus chaud ici qu'aux îles de la Société...Nous terminons la journée en écrivant ces quelques lignes dans notre carnet de voyage.
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(à suivre) Eddy |
28 novembre 2005
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Extrait de notre carnet de voyage |
Lundi 20 juillet 1983...On jette l'ancre à TAHUATA Ce matin le bruit des machines s'est tu et l'équipage s'affaire sur le pont, signe que nous sommes au mouillage. Le navire fait face à l' île de Tahuata. Une vallée encaissée et un petit village sans ponton s'offrent à nos yeux à peine ouverts: le village de Vaitahu offre trois stèles commémorant l'arrivée des Espagnols en 1595. Les cales du navire sont ouvertes et les marins déchargent des marchandises dans une baleinière...outils, brouette, provisions sont ainsi amenés à terre. |
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Une baleinière facilite le déchargement des marchandises. Nous profitons de cet arrêt pour descendre à terre. Les poissons multicolores se faufilent sous la coque de l'embarcartion. "Paisible" est le mot qui vient à l'esprit en contemplant le paysage. Des pitons volcaniques recouverts d'une végétation luxuriante. L'île semble s'élever à une belle hauteur car à certains endroits la mer se heurte à des falaises abruptes. |
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Le retour à bord est épique. L'équipage se charge de hisser les sacs et les enfants à bout de bras... à certain moment cela s'aparente à un lancer vers le pont du navire. Le navire contourne l'île de Tahuata. Au passage, nous apercevons des chevaux sauvages qui gambadent au sommet d'une colline. Soudain, au détour d'une falaise, nous découvrons une seconde île que le relief de Tahuata nous cachait. Nous arrivons enfin à destination. Le navire entre dans le port et se laisse glisser le long du quai. |
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Arrivée à destination |
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(à suivre) Eddy |
27 novembre 2005
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Extrait de notre carnet de voyage |
Le premier dégoût passé, on s'habitue à tout. Nous avons assez mal dormi car la cabine était fermée et il y faisait malsain...ajoutez à cela le bruit et l'odeur des machines ainsi qu'un horrible sifflement. Par contre la mer est calme. Vers 5h30, Véro quitte sa couchette pour prendre une douche. Pas d'eau!? L'eau n'est disponible qu'à partir de 6 heures. Vers 6h15, on nous appelle pour le petit déjeuner: pain, beurre, fromage, thé, café. Puis nous allons sur le pont arrière nous brosser les dents car il n'y a pas d'évier dans les sanitaires. Nous découvrons ainsi un autre groupe de passagers, ceux de la classe pont. Ils sont tous confinés sur le pont supérieur. Des bâches les protègent contre les éventuelles intempéries. Tout compte fait, ici au moins l'air n'est pas vicié. Par contre pour les repas, la nourriture leur est servie via une lucarne, chacun présentant sa propre gamelle. Ce matin, ils reçoivent une sorte de mixture qu'accompagne un bout de pain. Nous longeons les îles Tuamotu. Des bandes de sable décorées de cocotiers. Une embarcation se dirige vers le cargo. Deux pêcheurs des îles Tuamotu viennent échanger du poisson frais contre des provisions de bord: du pain, des légumes et quelques boîtes de conserve.
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...La vie en mer s'écoule calmement rythmée par les repas. Entre les "ptites bouffes" du cuistot, les passagers se regroupent au-dessus des cales. La seconde journée se passe en bavardages. Lorsque tombe la nuit, nous sommes tous allongés sur le dos, le nez pointé vers le ciel, le regard perdu dans les étoiles. Le ciel est magnifique. Il n'y a pas le moindre nuage. |
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Vers quelle destination se dirigent vos intrépides reporters??? |
(à suivre) Eddy |
26 novembre 2005
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Extrait de notre carnet de voyage |
La vie s'organise à bord. Les cabines pour les passagers sont rudimentaires et au nombre de deux. Un cabine de 4 couchettes et l'autre de 6. Elles sont situées à côté de la salle des machines. Les toilettes sont sales..."peut-être pas encore nettoyées" pensons-nous. Sur le pont, assez exigu, il y a plus d'air et les sanitaires y semblent mieux entretenus.Nous faisons la connaissance des autres passagers avec qui nous allons partager "cette expérience maritime". Une famille parisienne de 3 personnes dont un garçon d'une dizaine d'années, un Italien retraité de l'armée, un couple du Nord de la France et un indigène. Bref...tous les personnages d'un roman d'Agatha Christie...Tout est en place...Il ne manque plus que le "crime" Vers 17h15, on nous appelle pour le dîner. Nous mangeons dans le carré des officiers. Nous comprenons assez vite que le "crime" aura lieu dans la cuisine. Le cuistot a fait fort: pommes de terre, riz, pâtes chinoises et macaroni...un repas complet bien équilibré...Notre compagnon de voyage sicilien nous déclare avec le plus grand sérieux: "Le plat est très réussi...C'est pas facile d'avoir tout chaud en même temps! savez-vous." |
Vers 20 heures, le crime est consommé et nous regagnons notre cabine. |
Vers quelle destination se dirigent vos intrépides reporters??? |
(à suivre) Eddy |
14 novembre 2005
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Published by Vero et Eddy
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Londres-London
13 novembre 2005
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Cela fait plusieurs jours que nous n'avons pas écrit...Mais il nous fallait du temps pour structurer un peu nos articles. Nous venons de rentrer d'un séjour d'une semaine à Londres...Nous vous proposons une escapade nocturne qui ne manquera pas de mystère(s)...Ready ? Allons-y...Je vous propose de plonger dans les profondeurs de la nuit... |
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N'ayez pas peur, vous ne serez pas seuls (ci-dessous Donald Rumbelow donnant ses premières explications) |
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Dressons tout d'abord le cadre dans lequel se dérouleront les événements Au cours du règne de la reine Victoria, les quartiers de l'East End étaient peu sûrs. Cette zone constituait un véritable ghetto. Ici, 900 000 personnes vivaient dans des conditions précaires. Les familles vivaient souvent à 8 par chambre dans des taudis infâmes. Les personnes seules se réfugiaient chaque soir dans des asiles de nuit surpeuplés. Les troupeaux de moutons étaient menés à travers les rues jusqu’à l’abattoir et le sang coulait directement dans les ruelles. On marchait dans les excréments. Les eaux d’égouts et les ordures répandaient dans l'air des effluves nauséabonds. La plupart des habitants de l’East End se présentaient chaque matin à l'embauche. Ils n'étaient pas assurés de trouver du travail et lorsqu'ils travaillaient, ils exerçaient des emplois épuisants et mal rémunérés. Ils vivaient au jour le jour. Alcoolisme et violence régnaient en maîtres sur ces quartiers... car il fallait aussi compter avec tous ceux qui avaient basculé dans une activité criminelle. Ici, plus de la moitié des enfants mourraient avant l’âge de 5 ans. Les femmes étaient souvent exploitées, mal payées et obligées de faire des heures supplémentaires. La prostitution était l’une des seules activités de survie pour une femme seule. Elle permettait surtout de gagner en une nuit l'équivalent d'une semaine de salaire d'une ouvrière. En 1888, la police estimait à 1200 , le nombre des prostituées à Whitechapel (on en dénombrait 60 000 dans tout Londres) et 62 maisons closes. Les prostituées travaillaient directement dans la rue. Isolées, elles risquaient de se faire agresser par des "gangs" de voleurs qui les frappaient avec des gourdins pour leur dérober leur argent. Peu de femmes seules avaient un logis. Le soir venu, elles se réfugiaient dans un dortoir public. Il existait environ 200 asiles de nuit logeant 9000 personnes. Les dortoirs étaient constitués de rangés de lit collés les uns aux autres...et infestés de vermines. Celle qui n'avait pas de quoi payer son lit pour la nuit, dormait dans la rue. Avec sa misère, ses habitations surpeuplées, ses ruelles sombres et étroites, Whitechapel était un quartier peu engageant, livré à sa propre violence. |
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Une ruelle dans le quartier de Whitechapel....aujourd'hui. |
prochain épisode : la première victime |
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Londres-London