10 octobre 2005
1
10
/10
/octobre
/2005
00:00
 |
Extraits de notre carnet de voyage |
Ce qui semblait impossible s'avère n'être que très difficile. En zigzagant et en s'accroupissant plus vite que son ombre, on arrive à éviter la chute. Chacun a sa propre technique: Tommy court à grandes emjambées, Tom utilise son bambou pour prendre appui ou pour freiner, Véro glisse sur son derrière ...Quant à moi, plus lent et donc plus prudent (ou le contraire) ...Je descend la pente, très digne, debout et à petits pas glissés dans la cendre. A chaque fois que nous arrivons à un palier, on a l'impression que la pente devient plus douce. Mais dès que nous reprenons notre descente, la pente s'avère toujours aussi raide (si pas davantage). |
La descente nous prendra en tout deux heures trente...Pfff! |
Arrivés en bas, Tom nous demande de nous retourner et c'est le choc. |
|
Cette incroyable volcan nous apparaît une fois de plus comme inaccessible. Nous suivons du regard le trajet parcouru. Nous essayons de retrouver l'endroit où nous avons pris le lunch. Eddy (moi) est content d'être arrivé au bout de la descente. Ici, c'est la désolation. Les maisons ravagées sont couvertes, 3 mois après l'éruption, (malgré le vent) par 26 cm de cendres. On voit par endroit que les gens ont creusé dans les maisons pour récupérer quelques objets. |
Les puits sont comblés. Un bananier sort d'une crevasse et seul son feuillage apparaît à la hauteur de nos pieds. Tommy nous assure qu'il s'agit de cultures post-éruption.Un bruit de moteur nous annonce l'arrivée du bateau... Nous rentrons à l'hôtel. Ce soir, nous discutons, avec le souvenir de notre expédition au sommet du Gounung Api. Il est vrai, qu'avec le recul, nous avons encore un peu peur de ce vide...Mais, lorsqu'on se trouvait là haut, on n'avait pas le temps d'y penser. |
|
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
8 octobre 2005
6
08
/10
/octobre
/2005
00:00
 |
Extraits de notre carnet de voyage |
Tommy examine avec les deux guides locaux un moyen pour atteindre l'endroit où la coulée de lave a recouvert le village. Finalement la décision est prise. On descendra droit devant! Cela nous paraît tout d'abord impossible. Mais c'est lui le spécialiste. Il sait ce qu'il fait. |
Les deux guides nous quittent ici. Ils rebroussent chemin pour prévenir le capitaine de venir nous récupérer au bas de la pente. Quant à nous, le chemin que nous allons emprunter nous donne le vertige. La pente est terrrrrrrible. Avant d'entreprendre la descente, Tommy nous donne quelques conseils: Si nous sentons que l'accélération risque de nous entraîner dans une chute en avant, le bon réflexe à avoir consiste à s'accroupir le plus vite possible. Ne pas marcher dans les crevasses, car ce sont les endroits qui sont de moindre épaisseur par rapport aux zones encore actives. |
Allez! On part au casse-pipe! On s'accroche à ce qu'on peut, mais de préférence, pas à son voisin ! Et on ne fait pas dégringoler des pierres sur la tête des autres... |
|
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
7 octobre 2005
5
07
/10
/octobre
/2005
00:00
 |
Extraits de notre carnet de voyage |
Nous découvrons une fracture dans le sol. A certains endroits, elle atteint plusieurs dizaines de mètres de large. |
Nous montons très lentement car il y a de nombreuses observations à faire. Pris par l'excitation de la découverte, nous nous rendons pas compte immédiatement que nous sommes complètement entourés de nappes de vapeur. La vapeur est partout. Nous nous distinguons à peine. |
 |
|
Les derniers mètres sont difficiles à parcourir. Nous ne pourrons pas descendre par le même chemin, nous annonce Tommy. Le terrain est trop accidenté. Sur certains tronçons nous avons dû nous aider des mains au cours de l'ascension. Au sommet, il fait froid et nuageux. Nous avançons autour du cratère en file indienne. Lorsque le passage se fait plus étroit ou plus difficile, nous nous aidons les uns les autres. Certains passages sont vraiment très étroits et nous devons jouer les équilibristes sur la crête du cratère en faisant blondin entre la pente extérieure du volcan et le gouffre intérieur. Eddy (moi) n'est pas rassuré. Pour ne pas basculer dans le vide, il nous faut parfois progresser en s'assoyant dans les cendres. Il faut toujours scruter le relief car le terrain a subi un énorme choc à cause de l'éruption. Nous nous éloignons parfois du bord car il est en surplomb au-dessus du vide et le sol laisse apparaître des fissures. |
|
C'est l'heure du lunch. Nous décidons de pique-niquer au sommet du Gunung Api. Nous profitons de la pause pour faire le point, mais aussi pour trouver un autre chemin pour le retour. Tommy en profite pour photographier certains plans du paysage. |
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
6 octobre 2005
4
06
/10
/octobre
/2005
00:00
 |
Nous arriverons bientôt au sommet du volcan... mais il me restera encore quelques anecdotes à vous narrer...On se "narre" vraiment beaucoup sur ce blog . En attendant voici une petite avance sur image pour patienter. |
 |
(à suivre) |
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
4 octobre 2005
2
04
/10
/octobre
/2005
00:00
Il n'est pas simple, semble-t-il, de déterminer avec exactitude les coordonnées d'un point du globe. Nous avons trouvé diverses mesures. Plusieurs informations nous amènent cependant dans cette zone. Pour ceux qui veulent creuser le sujet , nous vous proposons ce site qui nous paraît intéressant. |
|
Extraits de notre carnet de voyage |
A côté de l'hôtel, il y a une plage et de la fenêtre de la salle de bain, nous pouvons voir deux fois par jour, les pêcheurs rentrer sur leurs frêles embarcations et vendre les produits de leur pêche. Allongé sur le lit, on a vue sur la mer et sur le Gunung Api qui s'est réveillé le 9 mai dernier après un repos de 81 années ( l'éruption précédente eut lieu en 1907). Les deux Américains qui étaient dans le même avion que nous, viennent nous rendre une petite visite. Ils nous proposent de nous joindre à eux, demain matin, pour une expédition de reconnaissance sur le volcan. Tommy est en fait géologue et s'occupe de volcans en Indonésie. Nous ne laissons pas passer cette opportunité et rendez-vous est pris pour le lendemain. Le reste de la journée est consacré à la flânerie et à déguster la délicieuse cuisine de Eva. Ici, la viande est très difficile à trouver. Tant mieux, nous préférons le poisson. |
 |
 |
Jeudi 11 août : expédition vers le Gunung Api Le départ est fixé à 7h30. Un cannot à moteur nous amène de l'autre côté. Nous accostons à l'endroit où seules trois maisons ont échappé à la coulée de lave. L'eau de mer est chaude au point de ne pouvoir y laisser sa main plus de quelques secondes. Le grand "badaboum" a eu lieu vers 6 heures du matin. Heureusement, la population fut évacuée à temps. Nous grimpons par un petit sentier, dans une forêt de bambou où Tom (65 ans) le père de Tommy... (ne confondez pas le père "Tom" avec son fils "Tommy", le géologue)...nous coupe un solide stick pour faciliter notre ascension. |
|
Nous traversons ensuite une zone de jardins abandonnés. Ananas et manioc poussent en désordre. Les Indonésiens n'aiment pas revenir ici, même pour sauver leur récolte. Ils ont peur. Petit à petit le terrain devient plus accidenté. |
|
|
A 200 mètres, nous bifurquons et nous entrons dans un champ de cendres. Nous nous dirigeons vers la fracture principale pour y prendre quelques mesures de température. Tommy mesure 250 degrés dans un rocher. Pour les néophytes que nous sommes, le volcan semble encore en grande activité, car il y a des fumerolles qui s'échappent de partout. On a l'impression d'évoluer sur une bouilloire. Tommy nous explique qu'en réalité, si la surface est déjà froide, la couche interne se refroidit que très progressivement. Lorsqu'il se met à pleuvoir, l'eau qui pénètre dans les fissures du sol se met à bouillir et provoque des dégagements de vapeur d'eau. Parfois aussi, des arbres ou d'autres débris continuent à se consumer lentement dans le sous-sol. (à suivre) |
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
3 octobre 2005
1
03
/10
/octobre
/2005
00:00
 |
Arrivée à Banda Neira. Nous touchons au but de notre voyage: Aborder le gunung Api qui, lui, était entré en éruption le 9 mai. Depuis, le volcan a retrouvé son calme (semble-t-il). |
Nous découvrons enfin le lieu de la coulée de lave qui s'est précipitée dans la mer. On distingue aussi ce qui reste du village qui était situé au bord de l'eau. L'aventure peut commencer... |
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
2 octobre 2005
7
02
/10
/octobre
/2005
00:00
 |
Extrait de notre carnet de voyage |
Une fois encore, il faut se lever à une heure impossible et nous réveillons par la même occasion toute l'équipe de l'hôtel chargée de nous réveiller pour ne pas rater l'avion. Un taxi nous emporte en pleine nuit vers l'aéroport...Comme il pleut à torrent... (devinez???)... le départ est retardé (ragnagna..!!!). Un Chinois nous demande si nous pouvons prendre un de ses sacs, car l'avion étant petit, le poids des bagages par passager est strictement limité. En réalité, chaque passager non Chinois, transporte le sac d'un Chinois. Il y a 16 places dans l'appreil et un wc caché par un rideau, convertible en un siège "moins confortable". Nous prenons place à bord. L'allée centrale est complètement envahie par les colis, sacs et autres bagages à main. Pas très réglementaire tout cela. Mais chaque passager profite de l'avion pour amener des cadeaux et des marchandises d'une île à l'autre. Nous ne savons pas si le pilote veut nous être agréable... mais, il annonce, à la stupéfaction des 14 passagers indonésiens, qu'il nous a programmé un petit détour du côté du volcan en éruption. Il faut dire qu'avec certains vols programmés deux fois par semaine, nous n'encourons pas beaucoup de risques de collision avec un autre appareil dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.. |
 |
Nous approchons de la gueule du volcan. A cette altitude et à cette distance , nous ne savons pas si le pilote prend des riques ou non. |
|
Le spectacle est impressionant. Des champignons de cendre s'élèvent.Un grondement sourd fait vibrer la carlingue de l'avion. A aucun moment nous n'avons pensé qu'un jour nous serions aussi proche d'un volcan en pleine éruption. La colonne de gaz et de cendre s'élève à plus de 3 kilomètres de hauteur. |
|
Nous restons figés devant les hublots, le regard prisonnier de l'objectif de l'appareil photographique qui nous renvoie des images inoubliables. |
|
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
1 octobre 2005
6
01
/10
/octobre
/2005
00:00
 |
Séisme au pays des épices |
 | Extrait de notre carnet de voyage | Nous visitons l'île de Ternate. La propriétaire de l'hôtel, très commerçante, nous a trouvé un chauffeur qui pour 20 000 roupies nous fera visiter lîle. Nous visitons le fort portugais de Toleku. En contre-bas se trouve le village de pêcheur de Dufa Dufa, endroit paisible où la vie s'écoule entre les activités de la mer et le traitement des épices. La route continue vers Batu Angus où nous voyons d'énormes blocs de lave qui ont été précipités vers la mer toute proche. La route passe au milieu d'un champ de lave. Plus loin, nous arrivons à une plage de sable noir: Sulame Daha .Nous abandonnons un instant la voiture pour emprunter un petit chemin qui , après quinze minutes de marche, nous conduit au Lac Tolire. L'endroit est d'un calme impressionnant. Difficile d'en faire le tour, car la végétation crée une véritable barrière naturelle. Nous remontons dans notre véhicule. De chaque côté de la route nous apercevons des muscadiers, des girofliers , des bananiers, ... | |
 |
 | De la plage nous tentons de voir si le volcan qui crache des cendres depuis hier matin, va nous montrer autre chose que de la fumée...mais pour l'instant, la bête retient son souffle. En fin d'après-midi, il se met à pleuvoir. nous rentrons. Ce soir, à l'hôtel, nous nous retrouvons en tête à tête. En cette saison des pluies, les clients ne pleuvent pas dans la région. Au menu: Poisson - concombre - carottes et patates -soupe de nouilles et deux pannes de courant. Dimanche 31 juillet Pour nous rendre d'île en île, nous empruntons tantôt un avion, nous embarquons tantôt à bord d'un bateau. Aujourd'hui, c'est l'option bateau. Destination Tidore. Levé matinal, direction Bastiong , lieu d'embarquement pour Tidore. Des bateaux effectuent la traversée de 8h du matin à 6h du soir. Le prix (à l'époque): 500 roupies par personne pour la traversée à bord d'un vieux rafiot de bois. On peut s'installer à l'intérieur ou préférer occuper le toit de la cabine. Notre coquille d'oeuf (pourquoi, serait-ce toujours une coquille de noix? J'vous l'demande)...donc...notre coquille d'oeuf nous entraîne sur une mer calme (heureusement) durant une vingtaine de minutes.Nous passons toute la matinée à Soa Siu, ville principale sur l'île de Tidore. La menace d'un séisme plus important est toujours présente. Nous rencontrons sur Tidore, de nombreuses familles qui ont tout quitté pour se mettre à l'abri du danger. |
 |
Au loin, le volcan est toujours en éruption. Nous rentrons vers 14 heures pour nous reposer car nous avons reçu un bon coup de soleil sur le coin de la cafetière. Nous prenons des forces pour les prochains jours. Les nuits, ici sont courtes, car les transports sont toujours organisés dès l'aube. C'est "chooouuuette" les vacances. Enfin, nous ne sommes pas venus jusqu'ici pour nous reposer. Demain, vos intrépides globe-trotters prennent l'avion pour atteindre d'autres îles. |
Rendez-vous demain pour le réveil du Gunung |
|
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
30 septembre 2005
5
30
/09
/septembre
/2005
00:00
Aujourd'hui, nous nous remettons de nos émotions...mais le week-end sera volcanique...badabadaboum...bomboum |
 |
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca
29 septembre 2005
4
29
/09
/septembre
/2005
00:00
Le ciel se remplit peu à peu de cendres. Des navires commencent à évacuer les habitants qui vivaient à proximité du volcan. (à suivre) |
Published by Vero et Eddy
-
dans
Moluques-Molucca