21 novembre 2006
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Mis en appétit par ce que j'ai déjà vu au cours de cette après-midi, il me suffit du prétexte de la bouteille d'eau pour la journée du lendemain pour me remettre en route. Je sais qu'il y a un magasin d'alimentation à droite de l'hôtel mais c'est à gauche que je m'aventure, question de ne pas remettre les pas dans les pas. Les commerces ne manquent pas mais aucun ne vend de l'eau. Pendant près d'une heure, j'ai admiré les devantures de quincailleries, marchands de vélos et motos sans oublier les plombiers, etc. et je suis sur le point de rebrousser chemin lorsque mon œil tombe sur une place en construction. Je contourne le chantier et derrière… je viens de remonter le temps de près de deux siècles. Si je n'étais en Chine, je ne serais (presque) pas surpris de rencontrer Dickens. Ça commence par une ruelle digne de l'Angleterre industrielle. Juste assez large pour laisser passage à trois personnes, elle offre le même spectacle des deux côtés et se termine par une espèce de masure que je soupçonne fort de contenir les seules toilettes du pâté de maisons. Ça ferait certainement un cliché choc mais je n'ai pas envie de le prendre. Personne ne me verrait mais je me sens soudain l'envie de voir ce quartier comme (j'imagine que) le voient ses habitants…
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une arrière-cour s'offre à mon regard. Jeu d'enfant ou aide aux tâches du ménage ? Ce n'est pas ma connaissance du chinois qui m'aidera à trouver réponse à cette question. |
mais j'avoue que l'émotion que les lieux suscitent en moi m'a fait oublier ce qui m'y a amené. Les paquets de chewing-gum en bas à droite vous donneront une idée de la taille du bollewinkel du coin… |
Je me demande comment je réagirais si j'habitais un quartier défavorisé de Bruxelles et que soudain apparaissait un touriste japonais, appareil photo à la main… Me fondre dans le paysage et devenir "le réverbère sur lequel viennent pisser les chiens" comme l'ambitionnait Doisneau est doublement utopique. Plus encore que l'absence de son talent, il serait vain pour moi de tenter de passer inaperçu. Je suis peut-être le premier blanc qu'ils voient s'aventurer dans leur quartier… Autant dire qu'ils me voient arriver de loin ! Notre conversation se limite à des regards, des sourires, des gestes qui je l'espère n'ont pas un autre sens pour eux. Mon appareil photo représente peut-être leur salaire annuel, voire davantage (salaire moyen d'un fermier du Sechuan en 2002 : 253 US$) et pourtant je ne me sens plus un intrus. Personne ne me refusera de voir la modeste (misérable, penseront certains) maison qu'il partage avec ses parents prise en photo ou de poser et chacun m'exprimera à sa manière sa satisfaction lorsqu'il verra le résultat à l'écran. J'avoue ne pas très bien savoir comment rendre ce que j'ai ressenti en me promenant dans ces rues d'un autre temps. Deux ans après c'est encore un des moments forts de ce voyage. L'environnement aurait tout pour flanquer le cafard et pourtant… |
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Si chacune des planches de cette porte pouvait raconter ce qu'elle a vécu et ce qu'elle a vu…En dépit de la plaque, les maisons ne sont pas encore reliées à l'égout et c'est dans la rue que l'on vient déverser les bassines d'eau. |
Une dernière photo qui illustre, je crois mieux qu'un long commentaire, le contraste que la Chine propose aujourd'hui. Celui qui vit là-haut ne doit pas s'emm… même si les ordures qui s'amoncellent dans la rue lui gâchent peut-être un peu la vue. |
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27 octobre 2006
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Que Datong ne se situe pas loin de la Route de la Soie et que des marchands arabes ont converti des habitants du nord de la Chine. Dans la cour de la mosquée, que les gens nous ont, avec un grand sourire, permis de visiter, un tableau bilingue : | |
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dont je serais bien en mal de dire ce qu'il signifie… |
Plus loin, un vénérable Chinois dont les convictions philosophiques ne font aucun doute. |
L'avantage d'un programme moins chargé (question de récupérer un peu après l'ouragan culturel qu'était Beijing quitté la veille au soir matin pour un trajet ferroviaire de nuit) c'est qu'il permet au voyageur affamé de découvrir des aspects plus quotidiens de la vie et notamment les activités de la rue |
avec les traditionnels joueurs de cartes |
celles qui se reposent quelques instants à côté de "l'échoppe" du cordonnier, |
Plus chanceuse, la bouchère dispose d'un magasin et d'un "étal". Elle peut même se permettre d'apprendre des tours à son chien (un pékinois ?) haut en couleur. Elle n'a qu'a tendre la main pour lui trouver des arguments qui motiveraient le plus paresseux des canidés… |
Au milieu du trottoir d'une rue transversale, j'ai eu le regard attiré par ce qui me semblait un énorme pneu déposé sur le trottoir. Je me suis approché mais l'odeur qui provenait du "pneu" m'a vite fait comprendre ma méprise. Ce trou au milieu du trottoir, c'étaient les toilettes des habitants du quartier. En dépit du pittoresque de la scène, j'ai rapidement rebroussé chemin sans même sortir mon appareil photo.
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En retournant à l'hôtel, je jette un dernier regard sur quelques moyens de transport qui se partagent le bitume des rues de Datong…Fin d'une journée bien remplie ?Que nenni hein, fi. |
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26 octobre 2006
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Après le déjeuner pris dans un food court déguisé en restaurant… Je laisse la robe (qípáo) [note au "web blog master" : prière de respecter les deux accents aigus sur les première et deuxième voyelles] de l'hôtesse à votre imagination. Elle est, comme toujours, longue, rouge, moulante mais surtout fendue jusqu'à une hauteur… qui me fait oublier que les dim sum n'étaient pas extraordinaires. Bière comprise, le repas revient à moins de 1 €. Il est à peine 14 heures et Miss Helen nous attend pour nous faire découvrir les principales curiosités touristiques de la ville. |  |
 | Après avoir traversé une "superbe" interprétation moderne de la Chine traditionnelle destinée à abriter des commerces mais complètement vide vu la "richesse" de la région, |
 | nous nous dirigeons vers le temple de Huayan Si. Comme toujours, les marchands ne sont jamais loin… |
 | A l'intérieur, nous découvrons la maison du "moine en chef" |
Tandis qu'un moine solitaire médite devant son potager. |
Respectueux de la législation locale... |
ce n'est donc pas dans ce temple que j'ai photographié les offrandes un tantinet occidentales à Bouddha et aux moines… |
La prochaine étape : le mur aux neuf dragons nous permettra de revenir sur nos pas. Inutile de préciser que les rues appartiennent surtout aux petites reines, de solides bécanes un rien archaïques qui se voient de plus en plus rejointes par des vélos à assistance électrique vendus aux environs de 200 €, soit quatre à cinq fois moins que chez nous, mais bien sûr, ils sont Made in et non Imported from China.Sympas, non, les piquets destinés à éviter que les (rares) voitures n'envahissent les trottoirs ? |
Long de 45 mètres et haut de 8 , le mur aux neufs dragons faisait partie de l'entrée du palais Ming : |
Superbe certes et si nous avions voyagé en groupe, il aurait sans doute été environ 17 heures, heure habituelle de fin de prestation du guide… mais dans notre cas, ni retardataire, éclopé ou autre arrêt aux stands n'ont ralenti le rythme. Il est donc à peine 15.30 h. et nous profitons de l'occasion pour demander à Miss Helen de nous montrer la Chine et les Chinois au quotidien.Elle s'exécute de bonne grâce et nous amène donc dans des rues moins larges où nous découvrons avec stupeur… |
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25 octobre 2006
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Retour sur Datong. Les villages de mineurs se succèdent. En réalité ce sont des ghettos inaccessibles de l'extérieur. Séparés de la route par un large fossé, les routes qui y mènent passent immanquablement par un poste de garde qui n'est pas sans rappeler Check Point Charlie. Même les visiteurs chinois doivent y montrer patte blanche, à savoir une autorisation aussi officielle que difficile à obtenir…. |
Une photo prise à la sauvette car ces corons ne font pas partie de l'image que la Chine souhaite exporter. Depuis quelques années le gouvernement a décidé de remplacer les mineurs professionnels par des paysans contractuels pour deux ou trois ans. S'ils ont droit à toutes les facilités du site (hôpital, écoles pour leurs enfants, …) plus question pour eux de reconnaissance de maladie professionnelle ou de droit à la pension… |
[Depuis lors les journaux nous ont, presque chaque semaine, relaté un accident dû à la vétusté des installations] |
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23 octobre 2006
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Une (bonne) nuit de sommeil plus tard, nous voici arrivés à Datong. Selon les sources ça se trouve à peu près là : |
De toutes façons cette ville minière de la province du Shanxi, vit au gré des gisements de charbon, aux limites des prairies de Mongolie et des terrasses de loess du bassin du Fleuve Jaune. Quand on est sur place, le loess, "mais bon sang mais c'est bien sûr", c'est cette argile jaune brun qui m'avait laissé parfaitement de marbre pendant les cours de géo de mon adolescence. Mes premiers contacts avec le loess s'étant passés avant le morning kawa, ceux qui souhaiteraient visualiser le loess devront patienter encore un jour ou deux question que le paysage se fasse à mon biorythme... A la sortie de la gare nous sommes accueillis par notre (nouvelle) guide dont le nom touristique est Helen. Elle fait si terriblement British par son style et par son accent que rapidement Miss Helen devient un concept aussi familier et immémorial que fish and chips, Sherlock Holmes ou encore Smith et Wesson. Le petit déj. enfilé nous nous mettons en route car à peu de distance de Datong se trouvent les grottes bouddhistes les mieux préservées de Chine, à Yungang. Elles sont contemporaines de la pénétration du Bouddhisme en Chine du Nord (5ème siècle). A cette époque, Datong était la capitale de l'empire tabgatch des Wei. Sous leur impulsion, le Bouddhisme tend à devenir une religion d'Etat, et les travaux commencèrent à Yungang en 489. Le complexe d'une vingtaine de grottes présente une série de Bouddhas, certains colossaux et isolés, d'autres, plus modestes, polychromes et accompagnés de nombreux boddhisattvas et ahrats.
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Impressionnant le Buddha Park. |
Même qu'au milieu des bouddhas blancs, il y a un bouddha noir… |
Non Madame, il n'y a pas de bouddha de Liège ni de Bouddha de Noël (sauf si Eddy a le Photoshop ludique). Excusez-moi, j'ai fait une crise aiguë de san antonionite post-adolescente et j'en garde encore quelques séquelles. |
Et si la plupart des bouddhas sont entourés de leurs disciples, |
 | | certains les portent sur eux |
En sortant un avis dont j'ignore encore le sens mais que je trouve sympa… |
De cette journée ce ne sont pourtant pas les bouddhas que nous garderons en mémoire. Patricia n'est pas près d'oublier les |
(toilettes publiques) où elle a compris que cette histoire selon laquelle "la Chine est le pays où les mouches se pressent aux carreaux des toilettes pour en sortir" n'est pas tout à fait sans fondement… Pour ma part, c'est d'abord … mais comme j'ai décidé de développer ces 48 h. sur une semaine on verra ça demain… |
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22 octobre 2006
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Autant annoncer la couleur dès le départ : les voyageurs du style de Véro et Eddy risquent de penser qu'ils se sont trompés de blog. Pour l'instant L'aventure c'est l'aventure est encore toujours ce film avec Brel et Ventura qui me détend si bien après le boulot, même si pour ma part j'aspire parfois à la (pré) retraite… question de voyager autrement. N'ayant donc pas encore vraiment le temps de longuement préparer un voyage et souhaitant quand même découvrir (certains diront rentabiliser) un maximum, nous faisons depuis quelques années confiance à Continents Insolites pour nous concocter le programme. En 2004 nous avions choisi un voyage en mini-groupe mais, grippe aviaire ou autre motif, nous nous sommes retrouvés à deux pour la Chine du Grand Dragon. Puisque de "mini-groupe" la formule devenait "à la carte", nous ne nous sommes d'ailleurs pas privés d'apporter quelques modifications et ajouts au circuit initialement prévu. Bref : n'attendez ni épisode croustillant à un guichet ni recherche frénétique de logement dans ce récit même si ce n'est quand même pas tout à fait Airtour non plus…
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Foin de préambules, j'ouvre mon carnet de voyage à la fin du sixième jour de ce voyage: De Beijing nous allons prendre le train de nuit pour Datong. Ma valise pèse déjà des tonnes. A la gare, où il faut, comme pour un vol international, être longtemps à l'avance, nous redécouvrons le "plaisir" de faire la file et cette impression si familière d'avoir choisi celle qui va le plus lentement. Même les voyageurs dont le train est annoncé après le nôtre ont déjà quitté le hall des départs tandis que nous poireautons toujours. Ce n'est que sept minutes avant le départ que nous nous mettons en mouvement. En Belgique, j'en aurais sans doute profité pour musarder encore un peu, faire une dernière photo ou acheter un journal… ici je me comporte en parfait mouton de Panurge et je suis gentiment le flot de crainte de devoir rechercher le chemin parce que les idéogrammes ce n'est vraiment pas mon truc. Ouf, nous voici dans notre compartiment partie soft. A l'opposé de la partie hard qu'utilise le Chinois moyen, ici il y a non seulement des banquettes rembourrées et, encore plus que les draps, la présence d'une porte entre le couloir et le compartiment. Raffinement extrême, près de la fenêtre trônent un thermos d'eau chaude et des sachets de thé. Le pied : j'ai mon Nes sous la main, je pourrai donc m'endormir serein en sachant que demain l'anticyclone kawa dissipera les brumes matinales... Un couple de Chinois de la classe aisée nous rejoint mais n'ayant pas d'idiome de communication commun, notre conversation se résumera à Niaouw (bonjour) et tchié tchié (merci). Note perso : si Patricia relit ces notes, je sens qu'elle m'étripera pour ma transcription en Assimil et non en alphabet phonétique. Avant de m'allonger sur ma couchette, je vais reconnaître les environs question de savoir où aller si je devais me lever en pleine nuit. Les plaquettes d'informations sont sous-titrées en anglais… mais les pictogrammes sont quand même plus explicites :
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Je ne peux m'empêcher de sourire mais en même temps, comme le chinois est une langue à tons, je me dis que j'ai eu raison de recopier certains mots abstraits (et partant difficilement mimables en rue –ou ailleurs-) style "toilettes publiques" lieu qui dans le train, tout le monde sait cela, ne peut pas être utilisé quand on est à l'étable : |
Mes exemples de Chinglish devraient s'arrêter ici, mais si d'aucuns sont réellement intéressés, ils n'ont qu'à demander une séance supplémentaire aux propriétaires légitimes de ce blog pour que je les aide à perfectionner leurs connaissances de cette langue pittoresque. Cabotin comme je suis, je ne résisterai pas à l'illustrer davantage.
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20 mars 2006
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Puisqu'il faut y aller en train... Allons-y! D'abord le métro jusqu'à, ce que l'on peut appeler, une méga-gare (je m'égare). Une gare à la dimension du pays. Il faut passer ses bagages dans un appareil à rayons X. Il y a au moins quarante guichets. Heureusement l'un d'eux affiche une pancarte "service in english". On nous y délivre immédiatement deux places à 22 yuans chacune. Ensuite nous allons dans la salle d'attente des "softs seats". |
Le train est déjà en gare. C'est un convoi à deux étages. Une hôtesse nous accueille à la porte du wagon n°9. Nos sièges sont en effet "softs" et donc, très confortables. Après la traversée d'une zone industrielle, le paysage prend des allures rurales. D'énormes parcelles cultivées sont quadrillées par des canaux d'irrigation. |
A l'approche de notre destination, l'hôtesse vient nous prévenir que nous devons descendre à la prochaine station. |
Les différents sites sont assez éloignés les uns des autres et il faut marcher un brin pour arriver au plus beau jardin de la province : "Le jardin du maître des filets". Comme toujours, un étang et des pavillons contenant des meubles et divers objets de décoration. Mais ce qui me frappe, ici, ce sont ces morceaux de marbre encadrés. Ils ont été choisis pour les dessins que formaient leurs veines dans la pierre. Certains évoquent distinctement des paysages de montagne et des rivières. Quel raffinement! |
Pour passer d'un pavillon à l'autre on emprunte de petites allées abritées qui serpentent en zigzag afin d'égarer les esprits qui pourraient venir troubler le promeneur. |
Certains pavillons sont destinés à la méditation ou à la lecture. Au centre du jardin, on retrouve un étang avec ses lotus et de petits ponts sculptés dans la pierre. Partout, des petits coins où l'on peut s'asseoir et se laisser aller à rêver. |
Un labyrinthe de rochers... |
| De grands panneaux amovibles en bois sculptés permettent de varier à souhait la décoration... On peut en ouvrir un seul, pour le passage ou les ouvrir tous, pour donner une plus large perspective. |
Nous poursuivons notre visite de SUZHOU... |
Une promenade le long de l'ancien mur d'enceinte de la ville nous permet de découvrir des petits canaux qui s'étirent sous de jolis ponts. On peut y rencontrer çà et là, des artistes au travail. |
La forteresse possède un système à" doubles portes" fort intéressant. Autrefois, les embarcations devaient, pour entrer ou sortir de la ville, emprunter une porte fluviale qui était intégrée au mur d'enceinte. Une double porte formait un sas (style écluse) qui permettait aux gardes d'inspecter les bateaux et leur cargaison. On prélevait le péage et on libérait l'embarcation en ouvrant la seconde porte. Simple et efficace. |
Mais l'heure avance... La lumière du jour faiblit déjà. Nous regagnons la gare en taxi. Pour le train de 17h41, la réservation des sièges n'est pas possible. D'après ce que nous comprenons, il n'y a plus de places assises disponibles. Nous demandons donc "deux places debout". Dans le train que nous avions pris au matin, plusieurs passagers avaient fait le trajet sans être assis. La "guichetière" nous annonce 40 (forty) yuans dans un anglais amélioré "sabir". Nous avions payé 44 pour le trajet "aller"... La différence est faible pour rester debout. Ce n'est qu'en examinant le ticket et l'argent rendu que nous nous rendons compte que la brave dame avait voulu prononcer 14 (fourteen)... ce qui fait la place à 7 yuans au lieu de 22 au matin... Enorme différence. Bizarre... voire même étrange. Cela doit cacher quelque chose. Nous supposons que le service va s'en ressentir. Le numéro des trains est annoncé par affichage digital. Pas question pour les passagers d'accéder aux quais avant l'arrivée du train en gare. Voilà! Notre train est annoncé. La barrière s'ouvre et le contrôleur vérifie les tickets des passagers. Tiens! Plus de machine à rayons X ? L'aménagement des wagons est très différent de de ceux du matin... banquettes en bois... plancher ... Véro trouve une place assise... et un Chinois me fait signe ... il reste une place sur une autre banquette. |
| Nous ne sommes pas assis ensemble, mais les passagers sont vraiment charmants. Véro fait l'attraction ( comme d'habitude ), mais cette fois c'est aussi grâce à son appareil numérique. Les sourires fusent de tous les côtés. Une belle journée... |
Au retour, dans le métro de Shanghai, un Chinois nous adresse la parole en allemand. Il étudie cette langue depuis 6 ans, en cours du soir, car il travaille avec des Allemands. C'est fabuleux les langues ! Communiquer avec un Chinois grâce à l'allemand. C'est aussi extraordinaire que de communiquer en indonésien avec un prêtre italien qui vit à Sumatra... mais cela, c'est une autre histoire, que je vous raconterai une autre fois. |
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18 mars 2006
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Aujourd'hui, nous filons vers Zhujiajiao situé sur les rives du lac Dianshan, dans la banlieue ouest de Shanghai. C'est une ancienne ville chinoise restaurée. Nous prenons le bus n°4... 65 yuans par personne. Une fois dans le bus, une hôtesse chinoise (jusque-là, tout semble normal ) nous parle en chinois (logique) . Véro lui montre notre destination sur une carte à légende chinoise. Elle nous refile deux tickets de 12 yuans chacun. Notre logique occidentale en déduit qu'il s'agit des entrées. Ce bus dessert plusieurs destinations et nous atteignons la nôtre au bout d'une heure. Lorsque nous montrons nos tickets d'entrée, le préposée prend un air consterné ... un regard du genre "qu'est-ce qu'ils me font ces deux là?" Par contre les deux tickets d'autobus servent de laisser-passer ????????? |
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Une première attraction: un petit musée de la pêche et des techniques anciennes. Certaines sont parfois encore en usage. Les divers objets sont très bien mis en valeur et présentés dans les deux langues (la deuxième étant l'anglais). Mais avant d'en arriver là il a fallut obtempérer au "ticket"! vociféré par un mégaphone. Lorsqu'on montre les tickets, un sourire apparaît et nous recevons un "welcome". Bref, l'accueil à l'entrée, mis à part... l'endroit est très bien. |
 | La ville couvre 138 km2 dont 2,5 km2 sont occupés par de vieux quartiers. Zhujiajiao a connu la prospérité sous le règne de l'empereur Wanli de la dynastie Ming (1368 à 1644). Le commerce y a été très florissant comme le prouve une célèbre citation de l'époque: «mille boutiques sont alignées le long d'une petite ruelle qui s'étire sur 2 km». |
Une pharmacie continue à produire les remèdes ancestraux. |
L'arrière-boutique, une cour intérieure... et bien sûr de riches boiseries . |
Tous les produits naturels sont entreposés dans des tiroirs. Pour chaque préparation, le pharmacien pèse, mélange, broie à l'aide d'un pilon. |
L'endroit le plus apprécié à Zhujiajiao est le pont de pierre Fangsheng ( fangsheng = vertu qui consiste à relâcher et à sauver des animaux pour acquérir des bienfaits ). Ci-dessous, un couple "marchande" l'achats de quelques poissons à libérer dans la rivière. |
Construit au milieu de la dynastie Qing, ce pont représente aujourd'hui le symbole de la ville. Du haut de ce pont, qui enjambe la rivière, les Chinois libèrent des poissons en espérant acquérir ainsi quelques bienfaits. |
Le point de vue extérieur: Le lieu le plus célèbre du coin, est un pont. Toutes sortes d'animaux aquatiques y sont vendus ( poissons, tortues d'eau, écrevisses, ...). L'acheteur monte jusqu'au milieu du pont, avec son bassin rempli par ses achats. Il dit une prière et balance le tout par dessus bord. La pratique a sans doute un côté sacré, mais pour ces pauvres bêtes, c'est un sacré plongeon. |
La promenade est agréable et les boutiques qui s'alignent le long des canaux proposent une série d'activités. Nous visitons ainsi une fabrique de pickles et de sauce de soja. Nous goûtons des spécialités locales : haricots et bambous macérés, lard cuit avec des condiments et recouverts de feuilles de bananier. |
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6 mars 2006
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Mais, toutes ces facettes de la tradition chinoise contrastent parfois avec les allures que prend la ville aujourd'hui. Car ne nous y trompons pas, Shanghai est bel et bien une métropole moderne. |
Une ville tournée vers le futur. |
 | En 2004, le port de Shanghai est devenu le 2ème plus grand port du monde en volume de marchandises, laissant la première place à Singapour, mais devançant le port de Rotterdam. Shanghai a maintenu sa place parmi les trois premiers ports de conteneurs du monde avec un volume de transit d'environ 15 millions de conteneurs de taille standard (TEU), derrière les ports de Hong Kong et de Singapour. |
Un conteneur, transportable par camion, train ou bateau, a toujours une largeur de 8 pieds (2, 44 m) et une longueur de 20 pieds (6, 06 m) et est ainsi nommé TEU (Twenty-feet Equivalent Unit).
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Allez, assez parlé "chiffres"! Si nous allions un peu nous balader dans la ville? Il vaut mieux prendre son parapluie lorsqu'on s'approche un peu trop de la fontaine de la place du Musée. |
...ou alors, il faut courir entre les gouttes. |
Nous partons vers le fameux YUYUAN GARDEN et le Bazar alentour. Les rues sont décorées de rouge et d'or. Partout des lanternes et des dragons... Ah! Ici au moins je reconnais les décors du "Lotus Bleu". Il y a un monde fou. Les boutiques ne vendent que des souvenirs ou de la nourriture. L'une des attractions les plus photographiées, est sans nul doute le pont en zig-zag. Si on s'arrête pour laisser les Chinois prendre des photos de famille, on y passe la journée.
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L'une des attractions les plus photographiées, est sans nul doute le pont en zigzag (voir ci-dessous). Si on s'arrête pour laisser les Chinois prendre des photos de famille, on y passe la journée. |
L'entrée du jardin ( 25 YUANS par personne) soit environ 2,50 euros. |
L'endroit dégage une atmosphère apaisante. Les noms des lieux sont évocateurs: "pavillon de la sagesse"..."allée de la sérénité"... |
 | Ne jetons pas les Yuans par les fenêtres! A la sortie du parc, nous nous nous proposons d'aller dans une maison de thé pour y déguster quelques lampées du vénérable breuvage. Vénérable et cher! 60 Yuans pour une tasse de thé... soit environ 6 euros la tasse... C'est certainement très bon ...Mais nous renonçons à notre projet de dégustation. |
Finalement nous prendrons le thé à l'hôtel... Le thé est compris dans le prix de la chambre. |
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5 mars 2006
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Le Shanghai d'aujourd'hui est très différent du Shanghai du "Lotus Bleu". Le bleu de travail chinois est désormais au vestiaire. Il est peut-être encore de rigueur dans certaines contrées, mais dans les grandes métropoles, il ne se rencontre guère. |
 | Ce qui ne veut pas dire qu'il n'existe pas un "style chinois" très répandu dans les quartiers populaires. Short et chaussettes, parapluie et chapeau. Notons que cette tendance se rencontre beaucoup plus parmi la gente masculine. En fait, le confort personnel prime sur le "look". Why not? |
Du côté "Papi", le "négligé" est de mise. Du style "ce n'est pas à mon âge que je vais..." . Mais une fois encore, tout cela s'intègre très bien dans une société qui vénère ses ancêtres. No problem! |
De toute manière, à partir d'une certaine heure, la tenue "cool" est de rigueur. La rue, alors, ne connaît plus la tyrannie de l'automobile, elle devient le domaine de l'habitant. Tables, chaises, fauteuils et sofas envahissent les trottoirs et la chaussée. Des tables de jeux divers s'improvisent un peu partout. Le Chinois est très joueur... et très parieur (on en sait quelque chose en Belgique). Certains ont endossé leur pyjama. Ils jouent, ils bavardent entre voisins. Sur les tables on aperçoit, ici et là, de grands verres protégés d'un couvercle...on y voit flotter l'une ou l'autre méduse. Chacun a son mélange. Sur la place du Musée, l'animation est à son comble... bus embarquant et déversant leurs passagers... cuisines des rues... petits marchands... compétitions de cerfs-volants, ... |
Nous nous dirigeons vers Nanjing Road... Une féérie d'enseignes lumineuses. Des magasins et des "shopping(s) center(s)" à perte de vue. Malgré l'heure avancée, la foule s'y presse. |
Allez, on se fait une petite "bouffe" et puis direction "le marché du soir" |
Direction "le marché du soir", c'est vite dit! Il nous faut, pour la première fois, prendre le métro. On pénètre dans une ville souterraine. On sent tout de suite que cela va être "coton". Pour moi c'est du chinois! |
Les machines à tickets sont en chinois uniquement, mais nous comprenons que pour un trajet de 2 stations, c'est 2 yuans. Le ticket en main, nous cherchons la bonne ligne. Les directions sont indiquées en pidgin également. Ouf! |
J'ai souvent remarqué que dans les sociétés à densité de population élevée, les"bonnes manières" passent au second plan ou plutôt, d'autres usages sont de mise.. La promiscuité, sans doute, amène les gens à se bousculer. Mais, je suis étonné de la rapidité avec laquelle, nous nous adaptons à ces nouveaux comportements. |
Nous parvenons sans encombre à destination. Le marché est situé sur une artère très commerçante. Petits et grands magasins s'alignent. Ici, un magasin sur deux est une bijouterie. A croire que les Chinois mangent de l'or. Le marché nous semble sans intérêt. On nous y interpelle avec des "Hello, watch?" ou "Hello, CD? DVD?" Dans les grands magasins, il y a des produits en quantité, mais rien de raffiné. Même la chaîne ISETAN ne propose rien de vraiment élégant. Mais nous avions déjà abordé le sujet, plus haut. Il est vrai que dans les rues, nous ne rencontrons pas beaucoup "d'élégantes". Quant aux hommes, une tenue qu'ils adoptent volontiers lorsqu'il fait chaud, consiste à relever leur T-shirt sur la poitrine afin de s'aérer. Nous rentrons. Véro a terriblement mal aux pieds. Allez, c'est assez pour aujourd'hui. Vite au "dodo", car demain une nouvelle journée d'aventures nous attend. |
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