Il a plu toute la nuit sur RAPA NUI. Ce matin le ciel est complètement bouché. Nous décommandons la voiture de location. Il y a environ 25 véhicules sur l'île. Celui que nous utilisons appartient au boulanger, le voisin de Georgina. C'est une jeep. Lorsque notre homme a terminé ses livraisons du matin, nous lui empruntons son auto et nous la lui rapportons pour la tournée du soir. Emmitouflés dans nos anoraks nous partons pour le musée. Fermé le samedi. Heureusement une éclaircie nous permet de photographier Tahai. C'est un site reconstitué imposant. Un des moais porte un chapeau.(...) .

Au Ve siècle, des habitants des îles Marquises s'embarquent sur de petits bateaux à balancier.
Après un long et périlleux voyage à travers l'Océan Pacifique, ils arrivent en vue d'une petite île. Pendant des heures, sans doute, ces audacieux marins rechercheront un endroit pour accoster, l'accès de l'île étant rendu difficile par les récifs et les falaises.
Finalement ils débarqueront sur la plage d'Ana Kena, dans le nord de l'île.

Les nouveaux arrivants ne trouvent aucune trace de cours d'eau. Heureusement, deux lacs situés au fond des cratères des volcans Rano Kao et Rano Raraku serviront de réservoirs d'eau potable. Peu à peu, la vie s'organisera autour des points d'eau. Des maisons en forme de bateau retouné sont construites. Les plus grandes peuvent atteindre 90 mètres de long et contenir jusqu'à 200 personnes. Les toits sont recouverts de nattes tressées ou de feuilles de canne à sucre. La porte est basse et étroite. L'entrée est protégée par un filet qui empêche le passage des poules.
Afin de se protéger contre les mauvais esprits, les hommes de la tribu taillent, à l'aide d'outils de pierre, d'énormes statues sur les pentes du volcan Rano Raraku. La plus grande d'entre elles mesure 18 mètres de long et pèse 200 tonnes.

Le travail terminé, les géants de pierre sont redressés et acheminés en bordure de mer. Là, les statues sont hissées sur des plates-formes en pierre. De grands yeux, taillés dans le corail sont ensuite placés dans les orbites des "moai" (statues).

Les femmes, quant à elles, vont à la pêche: à l'aide d'un harpon, elles attrapent de petits poissons et des crabes.

En l'honneur du roi, qui réside à Ana Kena, on organise chaque année un concours de déclamation. Au cours de cette fête, les élèves doivent lire des tablettes sacrées rédigées en écriture "rongo rongo". Si l'un d'eux hésite à déchiffrer les dessins, on lui confisque la tablette sacrée.

Eddy

C'est pas tout ça...On bavarde, on bavarde...Mais vous? ...
Si vous avez une information sur l'île de Pâques (2 ou 3 lignes suffisent) vous pouvez nous les envoyer. Nous mettrons votre mini-texte en page pour le plaisir de tous. Demain, nous vous présenterons déjà l'info de Michèle et Maurice.

Ceci dit, pas de panique, ...en attendant vos réactions, nous poursuivons la visite de l'île ensemble. Dans les prochains jours nous vous parlerons plus en détails des statues mais aussi de la cérémonie de "l'Homme Oiseau" , de l'oeil... et bien sûr vos héros préférés, vous feront part de leurs émotions et de leurs commentaires.

Ah, oui! J'oubliais... Pour nous envoyer vos "mini-infos" cliquez ici.

Extrait de notre carnet de voyage : juillet 1989

Nous avons quitté Santiago du Chili (température 5°, en cette saison. Brr...) pour nous rendre sur la mythique île de Pâques. Un trajet de 15 jours en mer réduit à 4h30 en avion (heureusement). Tout cela pour vous dire que l'île est vraiment éloignée de tout. Nous voyageons avec la compagnie Lan Chile car le billet est moins cher qu'avec les autres compagnies. Chez Lan Chile, le vol vers l'île de Pâques est un vol intérieur et non un vol international. Ce qui explique la différence de tarification...Bref
Le Boeing 707 est plein de touristes. Un couple argentin fait circuler parmi les passagers une pétition pour la survie des éléphants en Côte d'Ivoire !?! Surréaliste, non?
Le jour décline déjà lorsque nous atterrissons sur la piste de Mataveri.
Comme le stipulait notre guide de voyage, tout habitant de l'île qui a une chambre à louer est là, à attendre. Ils ne sont pas autorisés à pénétrer dans le hall de l'aéroport. Qu'à cela ne tienne! Ils placardent leur petite annonce sur la vitre. Après bien des hésitations, notre choix se porte sur le logis de Maria Georgina à 60 us dollars pour deux, en pension complète. Tous les prix se situent entre 20 et 30 dollars par personne, pour une pension complète. Ce qui est le plus intéressant comme formule, car tout ici est cher.

A proximité du village, nous apercevons un premier site. Nous décidons de nous en approcher avant que la nuit n'enveloppe tout.
Nous ne sommes ni surpris, ni déçus. C'est égal à nos attentes...superbe.
Après un excellent souper de poisson, nous passons notre première nuit sur Rapa Nui.

Jeudi 6 juillet 1989
Ce matin, munis d'un pique-nique, nous partons à la découverte de la pointe sud de l'île. Nous contournons la piste de l'aéroport et nous atteignons le site d' Ana Tangata, les grottes des cannibales (on a de la chance, il n'y a personne). Creusées dans la falaise, quelques grottes font face à la mer. L'une d'elles se visite facilement grâce à un escalier. L'impression y est étrange. En effet, la mer s'y engouffre avec force et fracas. Et, bien qu'il y ait des endroits secs, on ne peut s'empêcher de penser qu'une vague plus forte pourrait nous emporter. On distingue encore (Nan, pas des os!) quelques peintures sur les parois.

Eddy