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La pensée "vache" du jour: |
Bhubaneshwar ( Orissa - Inde ) ... |
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5 mai 2006
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Aujourd'hui, j'ai choisi de vous raconter un conte rajasthani. Et, comme toutes les histoires, celle-ci aussi est basée sur une vérité historique... Ek Tha Raja ... ( Il était une fois un roi ...) Jaswant Singh, le dernier maharajah en titre de Jodhpur, était marié à une belle princesse nommée Krishna Kumari. Ils eurent 3 enfants : d'abord deux filles, puis enfin, un petit garçon vint au monde le 13 janvier 1948. |
Le petit prince reçut le prénom de Gaj ( = éléphant ) Singh ( = lion ) Son berceau, actionné électriquement, avait été offert par la ville de Jodhpur. Le petit prince y dormait sous la protection des apsaras, ces belles nymphes célestes et sous le portrait de son père. |
Mais les contes ressemblent à la vie : on y trouve des épisodes lumineux de bonheur et de joie mais aussi des périodes sombres de malheur et de chagrin. Le maharajah Jaswant Singh était un homme jeune et passionné. Il se tua à l'âge de 28 ans. Alors qu'il était aux commandes de son avion, il s'écrasa dans le désert du Thar.Le petit prince héritier n'avait que 4 ans à la mort de son père. |
Par un tour du destin, Gaj Singh était devenu 38e souverain de la dynastie à l'âge où tous les bambins du monde jouent encore dans la nursery. Imaginons donc, ce petit bonhomme, tout éberlué, subitement arraché au monde de l'enfance et intronisé Maharajah au cours d'une cérémonie ancestrale qui eut lieu dans le fort de Meherangarh au mois de mai 1952. |
En effet, c'est dans le fort qu'a lieu le couronnement des Maharajahs de Jodhpur. Lors de son intronisation, le nouveau souverain prend place sur le gaddi ( siège ) qui trône toujours dans le Shringar Chowk du fort. C'est un thakur ( = noble ) de Bagri qui, s'étant coupé le pouce à l'aide d'une dague, applique une marque de sang ( le raj tilak ) sur le front du nouveau souverain.Ensuite, le Maharajah reçoit le nazar ( = hommage ) de tous ses sujets qui défilent pour le saluer et l'honorer. Lorsqu'on visite Meherangarh et que l'on écoute l'audio tape dans sa version anglaise, on a droit au récit des souvenirs d'enfant que nous fait le Maharajah Gaj Singh lui-même et qu'il a gardé de ce jour mémorable. Ces souvenirs d'un petit garçon de 4 ans vous feront considérer le gaddi qui trône dans Shringar Chowk d'une manière particulière et vous ne pourrez vous empêcher de considérer le destin de ce petit prince avec émotion et respect. Bien qu'officiellement Gaj Singh II n'ait plus droit au titre de Maharajah puisque les princes indiens ont été dépossédés de leurs titres au début des années '70, le souverain de Jodhpur est et restera pour ses sujets, leur Maharajah. |
En effet, Gaj Singh, est l'un des ex-souverains qui a apporté une plus grande prospérité, une meilleure éducation et des services de santé plus performants à la population. Pour préserver son héritage, il a réussi le défi de transformer ses nombreuses propriétés en hôtels : sauvegardant par là même un précieux patrimoine et permettant à de nombreux artisans de conserver leur métier en le mettant au service de la restauration et de la conservation de cet héritage culturel. Actuellement, le Maharajah Gaj Singh continue d'accomplir pour son peuple d'une manière informelle son rôle héréditaire de Maa- Baap (= mère et père ) et d'Annadata. Et si le Maharajah Umaid Singh était surnommé " le monarque ", son petit-fils, le Maharajah Gaj Singh II est, lui, affectueusement surnommé par ses sujets " Bapji " ( ce qui signifie tout simplement : "Papa" ) Un surnom qui lui convient parfaitement. |
| Anne-Marie a déjà édité sur notre blog les articles suivants: |
Si vous désirez publier un reportage dans cette rubrique, envoyez-nous votre texte et vos images à l'état brut...nous nous chargeons de la mise en page. |
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22 avril 2006
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Dans l'un de ses commentaires, Yvon nous évoquait l'Orissa : "ça me rappelle les 15 j passés en Orissa, une région très peu touristique de l'Inde occidentale à proximité du Bengale et du Bangladesh. Merveilleux accueil, invité partout à manger ou à prendre un thé, bref l'Inde profonde" http://www.marcopolo45.com/
Cela nous a donné l'envie de retrouver certains "clichés" ... |
Les femmes commentent leurs achats après le marché. |
Au marché, une belle marchande Adivasi tout de jaune vêtue, fait ses comptes. Bracelets en verre aux poignets, anneaux d'or aux oreilles et au nez. |
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21 avril 2006
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Je me propose de vous présenter la seconde version de l'article d'Anne-Marie. Aujourd'hui, la version Noir/Blanc... A vous de nous dire, la version que vous préférez. Eddy |
Situé à quelques kilomètres de Sardar Samand Palace, se trouve le village du même nom. Le village est né il y a une soixantaine d'années lors de la construction du relais de chasse du Maharajah Umaid Singh. Les ouvriers qui étaient venus vivre là avec leurs familles se sont fixés définitivement dans la région. C'est donc là que je vous entraîne aujourd'hui, 1er jour de l'année 2006, pour vous présenter un autre aspect de l'Inde : celui des petits villages de la campagne.C'est là qu'il vous faut aller pour découvrir l'Inde profonde, authentique et chaleureuse : l'Inde rurale. |
Dès l'entrée au village, une nuée d'enfants semble surgir de nulle part. C'est vrai que l'on ne voit pas passer beaucoup de voitures par ici et mon arrivée fait sensation. J'apprendrai plus tard que jamais une memsahib blanche n'était venue jusqu'ici auparavant et que ma visite causa une énorme surprise. Aux cris de " Gauri, Gauri ", des dizaines de gamins et de gamines se pressent autour de moi. " Gauri " signifie " celle qui a la peau claire " et donc - l'étrangère occidentale - mais c'est aussi un des noms de Parvati, l'épouse de Shiva qui était admirée pour la blancheur de son teint. |
veille, mon chauffeur Bhanwar et moi, nous étions arrêtés en ville pour faire provision de bonbons en prévision de cette visite. Je l'avais laissé choisir les toffees préférés par les enfants indiens. Un peu à l'écart, de jeunes femmes timides nous observent à l'abri de leurs voiles qu'elles ont pudiquement ramenés sur leurs visages. Je teste mes maigres connaissances d'hindi avec l'aide bienvenue de Bhanwar mais le contact passe surtout par les sourires, les gestes, les regards de ces dizaines de grands yeux magnifiques. |
Que de spontanéité et de fraîcheur témoignées par tous ces petits princes aux pieds nus. Je suis à des années lumières de mon univers occidental si blasé, si égoïste et si pourri ! Je filme ... Et soudain me vient l'idée d'essayer de leur faire voir les images que ma caméra a enregistrées ... Alors, c'est du délire. Des dizaines de personnes se pressent pour voir sur mon écran lcd. Les rires et les exclamations fusent, quand on se reconnaît ou que l'on reconnaît un voisin. Tout à coup, les voiles glissent, les visages des jeunes femmes se découvrent et leur timidité passe aux oubliettes... Chacune veut être filmée, veut qu'on filme son bambin, et puis veut se voir sur le mini-écran. Je me suis mise à l'ombre pour que l'image leur paraisse plus nette. Je tiens ma caméra à bout de bras au-dessus de ma tête et autour de moi se presse tout un petit monde ravi. |
Moments inoubliables de bonheur authentique partagé. C'est promis, je reviendrai à Sardar Samand demain pour visiter l'école primaire et l'école secondaire mais cela fera l'objet d'un autre reportage. Derrière ma voiture qui me ramène à Sardar Samand Palace, des enfants galopent dans la poussière... Leurs rayonnants sourires constituent un des plus beaux cadeaux que j'ai ramené du Rajasthan. |
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19 avril 2006
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Je me propose de vous présenter l'article d'Anne-Marie sous deux versions différentes... Aujourd'hui, une version tout en couleurs... et demain une version Noir/Blanc... A vous de nous dire, la version que vous préférez. Eddy |
Situé à quelques kilomètres de Sardar Samand Palace, se trouve le village du même nom. Le village est né il y a une soixantaine d'années lors de la construction du relais de chasse du Maharajah Umaid Singh. Les ouvriers qui étaient venus vivre là avec leurs familles se sont fixés définitivement dans la région. C'est donc là que je vous entraîne aujourd'hui, 1er jour de l'année 2006, pour vous présenter un autre aspect de l'Inde : celui des petits villages de la campagne.C'est là qu'il vous faut aller pour découvrir l'Inde profonde, authentique et chaleureuse : l'Inde rurale. |
Dès l'entrée au village, une nuée d'enfants semble surgir de nulle part. C'est vrai que l'on ne voit pas passer beaucoup de voitures par ici et mon arrivée fait sensation. J'apprendrai plus tard que jamais une memsahib blanche n'était venue jusqu'ici auparavant et que ma visite causa une énorme surprise. Aux cris de " Gauri, Gauri ", des dizaines de gamins et de gamines se pressent autour de moi. " Gauri " signifie " celle qui a la peau claire " et donc - l'étrangère occidentale - mais c'est aussi un des noms de Parvati, l'épouse de Shiva qui était admirée pour la blancheur de son teint. |
La veille, mon chauffeur Bhanwar et moi, nous étions arrêtés en ville pour faire provision de bonbons en prévision de cette visite. Je l'avais laissé choisir les toffees préférés par les enfants indiens. La vue des sacs de friandises allument des étincelles de convoitise dans les yeux de tous . Des tas de petites mains se tendent pour en saisir une et il y a jusqu'aux vieillards assis sur le pas des portes qui semblent ravis d'en recevoir. Un peu à l'écart, de jeunes femmes timides nous observent à l'abri de leurs voiles qu'elles ont pudiquement ramenés sur leurs visages. Je teste mes maigres connaissances d'hindi avec l'aide bienvenue de Bhanwar mais le contact passe surtout par les sourires, les gestes, les regards de ces dizaines de grands yeux magnifiques. |
Que de spontanéité et de fraîcheur témoignées par tous ces petits princes aux pieds nus. Je suis à des années lumières de mon univers occidental si blasé, si égoïste et si pourri ! Je filme ... Et soudain me vient l'idée d'essayer de leur faire voir les images que ma caméra a enregistrées ... Alors, c'est du délire. Des dizaines de personnes se pressent pour voir sur mon écran lcd. Les rires et les exclamations fusent, quand on se reconnaît ou que l'on reconnaît un voisin. Tout à coup, les voiles glissent, les visages des jeunes femmes se découvrent et leur timidité passe aux oubliettes... Chacune veut être filmée, veut qu'on filme son bambin, et puis veut se voir sur le mini-écran. Je me suis mise à l'ombre pour que l'image leur paraisse plus nette. Je tiens ma caméra à bout de bras au-dessus de ma tête et autour de moi se presse tout un petit monde ravi. |
Moments inoubliables de bonheur authentique partagé. C'est promis, je reviendrai à Sardar Samand demain pour visiter l'école primaire et l'école secondaire mais cela fera l'objet d'un autre reportage. Derrière ma voiture qui me ramène à Sardar Samand Palace, des enfants galopent dans la poussière... Leurs rayonnants sourires constituent un des plus beaux cadeaux que j'ai ramené du Rajasthan. |
| Anne-Marie a déjà édité sur notre blog les articles suivants: |
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