Vendredi 27 juillet ... 6 heures du matin. Les rues du Caire sont encore désertes. Une brume couve la ville. Je ressens cette impression de chaleur naissante dans le petit matin encore frais. |
Nous partons en voiture privée avec chauffeur. Il s'agit d'une vieille Peugeot 504 qui affiche encore le D de Deutchland à l'arrière. |
Il y en a pour une heure de trajet, en passant par Gizeh. Sur le bord de la route les fellahs chevauchent sur leurs bourricots. Nous avons le sentiment de faire de même avec les nombreux dos d'âne sur lesquels le véhicule rebondit. |
Nous croison enfin le premier camion chargé de dromadaires. Mais ce qui annonce la proximité du marché, ce sont les nombreuses carcasses de camélidés sur les bas-côtés de la route. Toutes les bêtes n'arrivent pas jusqu'au marché... Certaines viennent parfois du Soudan et meurent d'épuisement dans la banlieu du Caire. Un monde dur et parfois difficile à appréhender... mais ici, la vie est plus rude qu'en Europe. |
Dans le guide on signale que l'entrée au marché est maintenant payante. Le prix officiel serait de 5 Livres égyptiennes, mais les gardiens font payer 20 Livres égyptiennes par personne. En fait, c'est pire ! Ils réclament 20 par personne + 10 par appareil photographique. Une véritable escroquerie organisée. Les tickets vendus affichent 10 Livres égyptiennes. |
A peine avons nous mis les pieds à l'intérieur de l'enclos que deux marchands en viennent aux mains, ce qui crée un attroupement au milieu du marché. Cela refroidit un peu Véro qui reste à l'entrée. Il est vrai que la foule est essentiellement masculine et que nous ne sommes pas venus jusqu'ici pour assister à une séance de pugilat. |
Le chauffeur est un peu désorienté par la tournure des événements. Il s'adresse à Véro et l'invite à profiter de ce qu'elle a payé. Elle lui demande s' il amènerait son épouse à l'intérieur du marché. |
Tandis que Véro sirote son thé, je pars en éclaireur dans cet énorme enclos où sont regroupés des centaines de camélidés. |
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Pendant ce temps Véro attend très digne, comme une Anglaise, sur une chaise, en plein soleil. Seuls les dromadaires osent l'approcher. |
Finalement nos inquiétudes ne semblaient pas fondées. Tout le monde est très souriant à notre égard et chose absolument extraordinaire, personne ne demande quoique ce soit. Les marchands se laissent photographier de bonne grâce. Certains s'adressent à nous pour nous souhaiter la bienvenue. Rassurée, Véro quitte sa terrasse et nous poursuivons ensemble la visite du marché. Cette fois, nous faisons partie du paysage. |
à suivre... |
Véro et Eddy |